Qui était Germaine de Staël ?

On ne peut présenter les Rencontre de Coppet sans parler de la vocation de la Suisse et en particulier de Genève comme centre de la diplomatie multilatérale depuis plus d’un siècle. La ville est le témoin de nombreuses négociations historiques et accueille plus de 23 organisations internationales. A côté de Genève, au bord du Lac Léman, se sont installées d’autres organisations gouvernementales et non gouvernementales tel le Comité international olympique à Lausanne. Tous ensemble ils font de la région un lieu d’échange et de rencontre unique.

Même à l’époque de Germaine de Staël,  Coppet s’est inscrit donc dans un contexte très favorable aux échanges culturels internationaux. En effet le cycle de conférences des Rencontres de Coppet veut aussi rendre hommage au Groupe de Coppet, ce groupe européen, majoritairement composé d’intellectuels de culture française et allemande, qui s’est réuni en Suisse autour de questions philosophiques et politiques sous l’impulsion de Mme de Staël. (*)

Selon le dictionnaire Larousse le Groupe de Coppet est une  “Réunion d’écrivains, de philosophes et de savants autour de Mme de Staël, entre 1800 et 1815. Société vivifiante, « lanterne magique du monde » selon Sismondi, le groupe de Coppet n’est ni une école ni un mouvement, mais une conscience intellectuelle cosmopolite qui, autour de Mme de Staël et de ses amis (Constant, Schlegel, Humboldt, etc.), puise dans le choc des cultures (le Nord/le Midi), des religions (catholiques/protestants) et des idéologies matières à débats amplement relayés dans l’Europe du XIXe siècle ».

Les chercheurs y associent volontairement les intellectuels réunis autour de Staël, et qui confèrent à Coppet tout son prestige, c’est-à-dire Benjamin Constant, Charles Victor de Bonstetten, August Wilhelm Schlegel et Jean de Sismondi.