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Napoléon admiratif confiera à Goethe, lorsqu’il le rencontrera enfin à Iéna, qu’il a lu sept fois son roman Werther. Il lui remet la croix de la Légion d’honneur (14.10.1808) qu’il vient tout juste de créer. Alors que Goethe réprouve clairement la Révolution française et sa férocité, il admire en Napoléon un civilisateur et un restaurateur moderne. À ses yeux, Napoléon a des vues progressistes et cosmopolites: il est l’homme  que la Providence envoie pour mettre fin au chaos de la Révolution. Le rapport reste toutefois ambivalent. Napoléon aurait souhaité que Goethe compose un drame de Jules César qui l’aurait décrit. Goethe ne le fit pas mais composa un poème décrivant l’empereur défait en 1812 à Moscou sous les traits du conquérant et tyran Timur (Tamerlan).

Les rencontres et l’estime mutuelle entre l’empereur des Français et le plus grand homme de lettres germanophone marquent les esprits. En témoigne en particulier le Discours commémoratif officiel en Sorbonne prononcé par Paul Valéry en 1932 en l’honneur du centenaire de la mort de Goethe.

Jacques Berchtold

Professeur de littérature française du XVIIIème siècle, Jacques Berchtold enseigna à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 et à l’Université de Paris-Sorbonne. Il fut également professeur invité à Harvard en 2011. Depuis sa nomination en 2014 à la direction de la Fondation Martin Bodmer, Jacques Berchtold mène de nombreux projets, notamment en collaboration avec l’Université de Genève. Depuis 2018, il est professeur titulaire à la Faculté de Médecine de l’Université de Genève et enseigne au Centre interfacultaire en bioéthique et sciences humaines en médecine. Ecrivain, il a publié de nombreux ouvrages, dont le dernier en date – Le Neveu de Rameau, Rameaus Neffe, Satire seconde: Diderot, Goethe, De Saut et Saint-Geniès – co-écrit avec Michel Delon, est édité chez Fayard en 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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