Le moins que l’on puisse dire est que Napoléon Bonaparte a considéré la Suisse à toutes les étapes de sa vie et de sa carrière : du futur cardinal Faesch durant son enfance à son valet Noverraz à Sainte-Hélène, en passant par sa meilleure ennemie Madame de Staël, l’irréductible Benjamin Constant, les généraux Reynier, Boinod, Laharpe et tant d’autres, sans oublier Jean-Victor de Constant-Rebecque qui contribua efficacement à sa chute finale à Waterloo. Plus de 30 000 soldats suisses l’accompagnèrent dans ses aventures militaires, des côtes de la mer du nord à celles de la Calabre, du fin fond de l’Espagne aux plaines de Russie.

Pour leur part, les banquiers suisses, à commencer par le Neuchâtelois Perregaux, contribuèrent, financièrement parlant, à sa prise de pouvoir en 1799, puis à la création de la Banque de France en 1800, avant de finir par le lâcher en 1814, assurant ainsi la transition vers le rétablissement de la royauté.

La résolution de la question suisse en 1802-1803 est celle qui lui prit le plus de temps et pour laquelle il mobilisa les meilleurs connaisseurs de la Suisse ainsi que tous les Helvètes de bonne volonté. Au meilleur de sa forme, celui qui se faisait alors conseiller et non courtiser, pouvait encore être apprécié par Madame de Staël à sa juste valeur.

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