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 La Suisse entre Germaine de Staël et Napoléon : une « nation » à la recherche d’elle-même

Une Suisse nouvelle est née en 1798. La Suisse de l’Ancien Régime, forte de ses XIII cantons souvent maître de pays sujets (comme le Pays de Vaud soumis aux Bernois), est remplacée par une Suisse républicaine et centralisée sur le modèle français. Mais cette construction, artificielle, ne tient pas. Lassé des troubles qui agitent continuellement une Suisse stratégiquement importante aux pieds des Alpes, Bonaparte impose l’Acte de Médiation qui, pour la première fois, établit un équilibre entre centralisation et fédéralisme, chaque canton étant désormais régi par une Constitution. Peut-on dire pour autant que Bonaparte a posé les bases de la Suisse qui trouvera sa forme « moderne » plus tard dans le XIXe siècle ? Bien qu’elle laisse des souvenirs variables selon les cantons, l’emprise napoléonienne sur la Suisse constitue assurément une étape essentielle dans l’édification des futures institutions helvétiques. Le canton de Vaud, depuis 1803 État confédéré égal aux autres, vouera une grande reconnaissance à Napoléon, qui lui a donné sa première Constitution : sa chute en sera d’autant plus durement ressentie, alors que les armées coalisées, après leur victoire de Leipzig en octobre 1813, s’approchent des frontières suisses.

Olivier Meuwly

Docteur en droit et ès lettres de l’Université de Lausanne, Olivier Meuwly, chef de projet auprès de Statistique Vaud et chroniqueur au journal Le Temps, a rédigé plusieurs ouvrages sur l’histoire vaudoise et suisse, ainsi que sur l’histoire des partis et des idées politiques. Il dirige la série « Histoire auprès de la collection Le savoir suisse et son dernier ouvrage, sorti en 2018 chez Alphil, portait sur l’histoire politique de la démocratie directe en Suisse.

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