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Constant et Napoléon : les meilleurs ennemis 

Dans la galerie des opposants à Napoléon, Benjamin Constant occupe une place particulière. Tout d’abord parce qu’il fut l’un des premiers à déceler, dès le coup d’État de Brumaire (novembre 1799), des signes inquiétants de dérive autoritaire dans la conception du pouvoir incarnée par Bonaparte. Ensuite, parce que le Vaudois a eu le courage, en tant que membre du Tribunat, de défier le Premier Consul en plaidant publiquement en faveur de l’indépendance des assemblées parlementaires face à un exécutif devenu tout-puissant. À partir de 1803, Constant a partagé la disgrâce de son amie Germaine de Staël et l’a accompagnée dans son exil. Depuis le château de Coppet, le couple Staël-Constant a organisé la résistance libérale contre un Empereur aux visées hégémoniques. Et pourtant, durant le fameux épisode des Cent-Jours (mars-juillet 1815), Benjamin a accepté, à la surprise générale, de se rallier à son ennemi Napoléon, en lui servant de conseiller et en rédigeant à sa demande une nouvelle Constitution impériale. Cette volte-face spectaculaire de Constant lui a attiré de vives critiques et lui a valu d’être qualifié d’opportuniste et de « girouette ». Mais la réalité historique est-elle si simple ? Cette conférence permettra de rouvrir le dossier et d’aller au-delà des idées reçues, en montrant que les rapports entre Constant et Napoléon furent bien plus complexes qu’on ne l’imagine.

 

Léonard Burnand

Docteur en histoire et Vice-Doyen de la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne , dicastère « Qualité, formation continue, communication et innovation », Léonard Burnand dirige l’Institut Benjamin Constant (Université de Lausanne). Il est aussi Président de l’Association Benjamin Constant. Spécialiste des Lumières et de la Révolution française, il est l’auteur de plusieurs livres, dont Necker et l’opinion publique (Paris : Honoré Champion, 2004) et  Les Pamphlets contre Necker : médias et imaginaire politique au XVIIIe siècle. (Paris : Garnier, 2009).

 

Entrée libre, inscription recommandée.

Cocktail en fin de soirée.

 

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