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CONFERENCE DE REMPLACEMENT – Émile de Girardin (1806-1881), Citizen Kane au temps de Balzac

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet

Conférence littéraire donné dans le cadre de la 10e saison des Rencontres de Coppet "Fake news à Coppet. Presse et journalisme au temps de Germaine de Staël". Entrée libre, réservation obligatoire via la billetterie de l'Association Prof. Adéline Wrona, Celsa, Université de Paris-Sorbonne. Derrière les Illusions perdues de Balzac, il y a des personnages en chair et en os, que le romancier a bien connus. L’un d’entre eux est un patron de presse qui a régné sur les médias et la vie culturelle de tout le XIXe siècle : Émile de Girardin. Inventeur de la presse moderne, du roman feuilleton et de la publicité, Émile de Girardin est un véritable personnage romanesque. Illustrée par des lettres inédites et un fonds iconographique d’époque, cette conférence retracera le parcours de cet enfant de l’aristocratie né dans la clandestinité, qui retrouve à la force de la plume le rang social qu’on lui refusait. A sa mort en 1881, Girardin fait partie des 10 premières fortunes de France ; riche, célèbre, il est aussi l’une des personnalités les plus haïes de son époque. Toute ressemblance avec des faits contemporains pourrait ne pas être une coïncidence.  Adeline Wrona est professeure au Celsa, Sorbonne Université. Ses travaux portent sur les liens entre littérature et médias au 19e et au 21e siècle. Elle a publié notamment Zola journaliste. Articles et chroniques, GF, Flammarion, 2011, Face au portrait. De Sainte-Beuve à Facebook, Hermann, 2012, avec Marie-Ève Thérenty, L’Écrivain comme marque (Sorbonne université Presses, 2020), et, avec Sophie Corbillé et Emmanuelle Fantin, Paris, capitale médiatique (Presses universitaires de Vincennes), 2022. En 2024, elle publiera chez Gallimard un ouvrage consacré à Émile de Girardin.

Germaine de Staël (1766-1817), femme de presse

Quatrième conférence dans le cadre de la 10e saison des Rencontres de Coppet 2023 consacrée à "la presse et au journalisme au temps de Germaine de Staël" Germaine de Staël entretient une relation aussi riche que complexe avec la presse. Elle en mesure d’abord la puissance tant le XVIIIe siècle et plus encore la période révolutionnaire et l’Empire consacrent l’essor et le pouvoir des journaux. Mais elle en éprouve aussi les dangers, qu’il s’agisse pour elle de mettre en garde contre les mani- pulations toujours possibles de l’opinion par ce formidable instrument, ou de montrer sa réversibilité, l’organe moderne de la liberté risquant, s’il tombe aux mains d’un régime autoritaire, de devenir une arme de propa- gande. Staël éprouve enfin, personnelle- ment, la singulière violence et la cruauté des journaux lorsqu’une femme entre sur la scène publique. Cette expérience doulou- reuse, qui voit Staël régulièrement attaquée, caricaturée ou dénoncée comme une créature hors de son sexe, la blesse autant qu’elle lui inspire une réflexion critique sur les pouvoirs de la presse: comment les conci- lier avec la liberté? Conférencière: Stéphanie Genand, professeure à l’Université Paris Est Créteil, présidente de la Société des études staëlliennes. Conférence hors-les-murs organisée en partenariat avec le Cercle littéraire de Lausanne.

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Autour de 1800: la Suisse entre deux régimes satiriques et médiatiques

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet

  Guillaume Tell et son fils combattent le dragon de la Révolution. Aquarelle de Balthasar Anton Dunker, vers 1798 (Musée national suisse, Zurich, LM-20965). Troisième conférence thématique dans le cadre de la 10e saison des Rencontres de Coppet 2023 consacrée à "la presse et au journalisme au temps de Germaine de Staël" La Révolution française puis l’aventure napoléoniennes ont profondément marqué la Suisse, tant sur le plan idéologique que médiatique et artistique. En l’espace d’environ cinquante ans, la caricature évolue vers le dessin de presse (le premier journal satirique est imprimé à Lausanne en 1839). Elle connaît un essor remarquable dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, dans la sphère semi-privée et publique, sous le crayon de brillants artistes comme Adam Töpffer à Genève, Baltasar Anton Dunker à Berne ou David Hess à Zurich. Ils proposent des visions caustiques de l’actualité locale, régionale et internatio- nale: autant de points de vue sur la France révolutionnaire, marqués par les apparte- nances géographiques et sociales de leurs auteurs. Un nouvel espace public est alors en formation où l’image se met à jouer des identités — avec humour. Conférencier: Philippe Kaenel, professeur associé à l’UNIL (Section histoire de l’art), et spécialiste de la presse satirique en Suisse et de l’œuvre graphique de Rodolphe Töpffer (1799-1846). Thèse de doctorat sur «Le métier de l’illustrateur 1830-1880» (2005). Finalise actuellement la rédaction d’un livre de référence sur «L’histoire de la caricature en Suisse depuis Holbein». Entrée gratuite sur réservation obligatoire par la billetterie de l'Association des Rencontres de Coppet.

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