Jean-Marie Roulin : La Henriade de Voltaire

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet, Suisse

La Henriade de Voltaire : une épopée pour les Lumières Lecture : Pilar de la Béraudière Réservation obligatoire via la billetterie de l'Association des Rencontres de Coppet Œuvre magistrale du jeune Voltaire, La Henriade offre un tableau saisissant des guerres de religion, qui culmine dans le récit de la Saint-Barthélemy et se clôt avec la conquête de Paris par Henri IV. Alternant les récits de batailles et la critique caustique du fanatisme, la réflexion philosophique et les scènes d'amour avec Gabrielle d'Estrées, ce poème épique en alexandrins déploie les grandes questions qui seront au cœur des débats philosophiques du XVIIIe siècle, comme la place de la religion dans la société, la tolérance, la figure du souverain ou le progrès des arts. Héros éponyme, Henri IV y apparaît comme un modèle de souverain éclairé et un précurseur des Lumières. Illustration remarquable de la poésie du début du XVIIIe siècle, La Henriade a connu dès sa parution un immense succès et a longtemps été une des œuvres les plus lues du philosophe de Ferney. Jean-Marie Roulin professeur de littérature française Université Jean Monnet, Saint-Etienne

Jacques Berchtold Adélaïde de Clarencé de François Vernes

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet, Suisse

Dans la succession de La Nouvelle Héloïse de Rousseau, Adélaïde de Clarencé de François Vernes Réservation obligatoire via la billetterie de l'Association des Rencontres de Coppet. Prenant La Nouvelle Héloïse (1761) comme point de départ, roman sentimental de Jean-Jacques Rousseau qui connut un succès européen phénoménal, un autre roman épistolaire, lui aussi lémanique mais plus tardif, sera présenté : Adélaïde de Clarencé, ou les Malheurs et des délices du sentiment, Lettres écrites des rives lémantines de l'écrivain genevois François Vernes (1796), dont l'ambition encyclopédiste représente à la fois un vibrant hommage à l'ouvrage de Rousseau et offre un riche reflet inédit de la période de la Révolution française et de l'émigration. Jacques Berchtold professeur et directeur de la Fondation Martin Bodmer

Les héroïnes de l’opéra au Château de Coppet

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet, Suisse

Les héroïnes de l'opéra au château Œuvres de Mozart, Rossini, Bizet, Verdi, Puccini Réservation via la billetterie à partir du 1er septembre 2022. De Carmen à Dalila, de Mimi à Rosina, les héroïnes d'opéra campent des caractères féminins bien définis. Indépendante, traitresse, fragile ou maligne ... les plus célèbres opéras portent leurs noms. Et que dire de Così fan tutte, (Ainsi sont-elles toutes), où deux jeunes femmes se morfondent au départ de leurs amoureux, leur promettant fidélité éternelle, mais ne résistent pas longtemps aux avances de ces mêmes amoureux déguisés et méconnaissables? Caricature et préjugés d'une époque ou fine analyse psychologique magnifiée par la musique? Nous entendrons ainsi un florilège d'airs parmi les plus connus du répertoire de soprano et de mezzo-soprano. Puis les voix se mêleront en duos dont ceux de Fiordiligi et Dorabella tirés du fameux Così fan tutte de Mozart.   Ralli Bogdan (remplacant A. Pendantschatska, absente pour des raisons de santé), soprano Marie-Claude Chappuis, mezzo-soprano Christian Chamorel, piano PROGRAMME MUSICAL LEGEREMENT MODIFIE AU 18 NOVEMBRE 2022 Wolfgang Amadeus MOZART (1756 – 1791) COSI FAN TUTTE Duo « Ah guarda sorella » Air de Fiordiligi « Come scoglio » Air de Dorabella « Ah, scostati » PIANO SOLO Fantaisie en do min. KV 475 Gioachino ROSSINI (1792 – 1868) LE BARBIER DE SÉVILLE Air de Rosina « Una voce poco fa » Giuseppe VERDI (1813 – 1901) TRAVIATA Air de Violetta « E strano » Camille SAINT-SAENS (1835 – 1921) SAMSON ET DALILA Air de Dalila « Mon cœur s’ouvre à ta voix » Georges BIZET (1838 – 1875) CARMEN Airs de Carmen « Habanera » « Près des remparts de Séville » Duo« Les tringles des sistres tintaient » Jacques OFFENBACH (1819 – 1880) LES CONTES D’HOFFMANN Duo« Barcarolle »  

CHF40

Michel Delon : Thérèse et Saturnin, deux héros des Lumières

Thérèse et Saturnin, deux héros des Lumières Réservation obligatoire Parmi les livres qui circulent le plus au XVIIIe siècle, il faut compter les récits érotiques, imprimés clandestinement sans nom d'auteur ni de libraire, mais lus passionnément et réimprimés jusqu'à la fin du siècle. Les deux titres qui ont connu le plus grand succès sont l'Histoire de Dom B ... , portier des chartreux, attribuée à Gervaise de La Touche, publié pour la première fois en 1741, et Thérèse philosophe, ou Mémoires pour servir à l'histoire du D. Dirrag et de Mlle Eradice, attribuée à Boyer d'Argens, publié pour la première fois en 1748. Ce sont deux récits à la première personne qui font suivre une éducation intellectuelle et sexuelle, mais vont plus ou moins loin dans la critique de la tradition morale et dans l'acceptation de la diversité des goûts. La dualité des points de vue, masculin et féminin, s'accompagne d'une différence dans la revendication d'une critique philosophique. Ces livres, longtemps relégués sur le second rayon et prudemment classés par les libraires sous la rubrique curiosa, par les bibliothécaires sous la cote Enfer, ont récemment suscité l'intérêt des historiens du livre et de la gravure, des poéticiens et des philosophes. Michel Delon professeur émérite de littérature française du XVIIIe siècle à l'Université Paris IV-Sorbonne.

Combats pour la liberté de la presse

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet, Suisse

  Geist unserer Zeit, gravure de David Heiss (1831), Zentralbibliothek, Zurich Deuxième conférence de la 10e saison des Rencontres de Coppet 2023 consacrée à "la presse et au journalisme au temps de Germaine de Staël". Arrivée en Suisse dans les fourgons de l’armée napoléonienne, la liberté de la presse ne dure qu’un court moment. À peine le temps de s’ébrouer qu’il faut à nouveau se taire. De 1803 à 1848, il sera long le combat contre une censure avec laquelle il faut ruser pour durer. Les révolutions de 1830 victorieuses dans quelques cantons offrent des bases d’appui qui autorisent une contrebande médiatique dans les cantons récalcitrants, qui tombent les uns après les autres. La Constitution de 1848 contraindra les irréductibles. Conférencier: Alain Clavien a été professeur d’histoire contemporaine à l’Universi té de Fribourg. Ses travaux ont porté notamment sur l’histoire de la presse. Auteur de Grandeurs et misères de la presse politique (Antipodes 2010) et La presse romande (Antipodes, 2017). Entrée gratuite. Réservation obligatoire par la billetterie de l'Association des Rencontres de Coppet.

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Autour de 1800: la Suisse entre deux régimes satiriques et médiatiques

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet, Suisse

  Guillaume Tell et son fils combattent le dragon de la Révolution. Aquarelle de Balthasar Anton Dunker, vers 1798 (Musée national suisse, Zurich, LM-20965). Troisième conférence thématique dans le cadre de la 10e saison des Rencontres de Coppet 2023 consacrée à "la presse et au journalisme au temps de Germaine de Staël" La Révolution française puis l’aventure napoléoniennes ont profondément marqué la Suisse, tant sur le plan idéologique que médiatique et artistique. En l’espace d’environ cinquante ans, la caricature évolue vers le dessin de presse (le premier journal satirique est imprimé à Lausanne en 1839). Elle connaît un essor remarquable dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, dans la sphère semi-privée et publique, sous le crayon de brillants artistes comme Adam Töpffer à Genève, Baltasar Anton Dunker à Berne ou David Hess à Zurich. Ils proposent des visions caustiques de l’actualité locale, régionale et internatio- nale: autant de points de vue sur la France révolutionnaire, marqués par les apparte- nances géographiques et sociales de leurs auteurs. Un nouvel espace public est alors en formation où l’image se met à jouer des identités — avec humour. Conférencier: Philippe Kaenel, professeur associé à l’UNIL (Section histoire de l’art), et spécialiste de la presse satirique en Suisse et de l’œuvre graphique de Rodolphe Töpffer (1799-1846). Thèse de doctorat sur «Le métier de l’illustrateur 1830-1880» (2005). Finalise actuellement la rédaction d’un livre de référence sur «L’histoire de la caricature en Suisse depuis Holbein». Entrée gratuite sur réservation obligatoire par la billetterie de l'Association des Rencontres de Coppet.

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Germaine de Staël (1766-1817), femme de presse

Quatrième conférence dans le cadre de la 10e saison des Rencontres de Coppet 2023 consacrée à "la presse et au journalisme au temps de Germaine de Staël" Germaine de Staël entretient une relation aussi riche que complexe avec la presse. Elle en mesure d’abord la puissance tant le XVIIIe siècle et plus encore la période révolutionnaire et l’Empire consacrent l’essor et le pouvoir des journaux. Mais elle en éprouve aussi les dangers, qu’il s’agisse pour elle de mettre en garde contre les mani- pulations toujours possibles de l’opinion par ce formidable instrument, ou de montrer sa réversibilité, l’organe moderne de la liberté risquant, s’il tombe aux mains d’un régime autoritaire, de devenir une arme de propa- gande. Staël éprouve enfin, personnelle- ment, la singulière violence et la cruauté des journaux lorsqu’une femme entre sur la scène publique. Cette expérience doulou- reuse, qui voit Staël régulièrement attaquée, caricaturée ou dénoncée comme une créature hors de son sexe, la blesse autant qu’elle lui inspire une réflexion critique sur les pouvoirs de la presse: comment les conci- lier avec la liberté? Conférencière: Stéphanie Genand, professeure à l’Université Paris Est Créteil, présidente de la Société des études staëlliennes. Conférence hors-les-murs organisée en partenariat avec le Cercle littéraire de Lausanne.

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CONFERENCE DE REMPLACEMENT – Émile de Girardin (1806-1881), Citizen Kane au temps de Balzac

Château de Coppet, Salle du pressoir Coppet, Suisse

Conférence littéraire donné dans le cadre de la 10e saison des Rencontres de Coppet "Fake news à Coppet. Presse et journalisme au temps de Germaine de Staël". Entrée libre, réservation obligatoire via la billetterie de l'Association Prof. Adéline Wrona, Celsa, Université de Paris-Sorbonne. Derrière les Illusions perdues de Balzac, il y a des personnages en chair et en os, que le romancier a bien connus. L’un d’entre eux est un patron de presse qui a régné sur les médias et la vie culturelle de tout le XIXe siècle : Émile de Girardin. Inventeur de la presse moderne, du roman feuilleton et de la publicité, Émile de Girardin est un véritable personnage romanesque. Illustrée par des lettres inédites et un fonds iconographique d’époque, cette conférence retracera le parcours de cet enfant de l’aristocratie né dans la clandestinité, qui retrouve à la force de la plume le rang social qu’on lui refusait. A sa mort en 1881, Girardin fait partie des 10 premières fortunes de France ; riche, célèbre, il est aussi l’une des personnalités les plus haïes de son époque. Toute ressemblance avec des faits contemporains pourrait ne pas être une coïncidence.  Adeline Wrona est professeure au Celsa, Sorbonne Université. Ses travaux portent sur les liens entre littérature et médias au 19e et au 21e siècle. Elle a publié notamment Zola journaliste. Articles et chroniques, GF, Flammarion, 2011, Face au portrait. De Sainte-Beuve à Facebook, Hermann, 2012, avec Marie-Ève Thérenty, L’Écrivain comme marque (Sorbonne université Presses, 2020), et, avec Sophie Corbillé et Emmanuelle Fantin, Paris, capitale médiatique (Presses universitaires de Vincennes), 2022. En 2024, elle publiera chez Gallimard un ouvrage consacré à Émile de Girardin.